Taoism Drunkard

Après plus de trois mois d'absence, le Funky Ronin reviens ! Vous êtes contents ? Allez, oui, on va dire que vous êtes contents. La prochaine update ne prendra pas autant de temps (elle est pour ce week-end) et débutera un rendez-vous que j'espère régulier (en tout cas pas trimestriel).
En attendant, une petite chronique d'un kung-fu pian whatzefuck-esque :



Ami(e?)s de l'humour qui tache et des chorégraphies martiales réglées au quart de poil, bienvenue. Il est donc question de Taoism Drunkard de Yuen Cheung-Yan. Ce n'est pas trop la peine de se soucier de l'histoire mais pour l'anecdote, nous sommes en présence d'une suite du Miracle Fighters de Yuen Woo-Ping dans laquelle Old Devil (Yuen Shun-Yee), le méchant très très méchant reconnaissable à son rire machiavélique après un gros plan zoomé sur son visage, vient se venger du sort qui lui avait été réservé dans le précédent film. Un vieux prêtre taoïste aux dents de rongeur et passablement alcoolique (Yuen Cheung-Yan) est désigné pour former un jeune homme naïf joué par Yuen Yat-Chor (figure du puceau niais autrement appelé cherry boy, plutôt récurrente dans le genre) censé vaincre le grand méchant.


L'humour est typique des comédies kung-fu des 80s, c'est à dire bien gras et visant le slip.
On y retrouve pêle-mêle une femme énorme se servant de son poids pour se battre, un vieux maître pourvu de piques, une voiture à pédales en forme de souris, une grand-mère voyante / arnaqueuse (aussi jouée par Yuen Cheung-Yan), une boule de fer qui s'ouvre pour en laisser s'échapper de plus petites, du kung fu du ruban de soie et enfin et surtout, un monstre-boule pourvu d'antennes palpatrices et de deux rangées de dents, intelligemment nommé le banana monster à cause de son attirance pour ces fruits poussant en régime ainsi que pour les attributs masculins...


A la chorégraphie des nombreux combats se trouve donc le clan Yuen (comme le casting a pu vous le faire comprendre) avec en tête le désormais célèbre de par le monde Woo-Ping, assurant un spectacle de haute volée tout au long du métrage. C'est d'ailleurs ce qui fait la différence avec la foultitude de prods similaires sorties à HK durant ces années 80.
Une quasi suite, toujours chorégraphiée et interprétée par le clan Yuen, sortira la même année sous le titre de Shaolin Drunkard et elle vaut aussi le coup d'oeil.